Souconna
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Favoriser la découverte du Patrimoine en Chalonnais

Patrimoine en Chalonnais




Favoriser la découverte du patrmoine en Chalonnais



La Saône-et-Loire possède un patrimoine formidable mais malheureusement encore pas suffisamment connu et reconnu. Bien sûr vous avez Solutré, l'Abbaye de Cluny, le Mont Beuvray ou le Château de Couches, de beaux sites classés, remarquables et particulièrement « chouchoutés » par les pouvoirs publics et mis en avant pour le tourisme local, c'est très bien. Mais il existe des lieux insolites comme la Vallée de l'Orbize, ou bien la Vallée des Vaux. Des espaces de vie extraordinaires avec toute une richesse patrimoniale cachée, ignorée du public qui pourtant, depuis des générations d'hommes, raconte l'histoire chalonnaise. Le patrimoine vernaculaire, entre autres choses, se love partout entre ombre et lumière bercé par le mouvement des ruisseaux. Pourtant la Voie Verte tente en vain de servir de voie d'accès à ces lieux privilégiés, où le décor apprivoise les douces architectures romanes. Ce patrimoine tant convoité par les uns, délaissé par les autres, trouvera-t-il le chemin de l'émerveillement prôné par les C.D.T, Offices de Tourisme et Syndicats d'Initiative. Entre Bourgogne du Sud inspirée et Bourgogne du Sud active, le sujet reste vaste et très délicat à traiter, où le terrible sort des « vieilles pierres »  ne trouve plus de protecteurs. Certes, le patrimoine culturel existe bien mais ouvre un autre discours, et l'approche vivante de projets territoriaux devant s'identifier à l'intérêt local, périt dans le marais financier. L'union fait la force comme chacun sait, et les valeurs des enjeux du patrimoine culturel s'illustrent au travers de quatre vecteurs majeurs: préservation et connaissance du patrimoine, identité et cohésion du territoire, valorisation économique et touristique sans oublier les accès attractifs liés au territoire. A cela, se formule en précepte, le devoir d'informer et de faire connaître, mais aussi de porter cette connaissance aux habitants le patrimoine local et de les y engager dans un projet commun, comme par exemple, l'enjeu de la préservation de l'héritage historique, un point particulièrement attachant pour les acteurs locaux. Dans ce cas s'ouvriraient deux autres portes, vouées à l'animation et à la pédagogie. Le fondement du projet bien attelé, peut générer des richesses, certes pas extravagantes, mais souvent pérennes. Egalement, le caractère d'aménité peut favoriser l'aboutissement d'un autre objectif, et pas des moindres, le développement touristique. Si les accords de certaines avances publiques peuvent s'avérer efficaces en certain lieux (Solutré, Mont Beuvray), il en est d'autres grâce à des passionnés, qui sortent de l'oubli pour faire revivre l'Histoire. Ainsi la mémoire du sol ressurgit des terres de St Vallerin mais surtout aujourd'hui de Germolles, laissant aux génies de la science un nouveau mode de lecture sur le patrimoine environnant. Ici, l'innovation numérique dessine le profil de l'homme ancien qui découvre son voisin, l'homme récent. De nouveaux arguments pour affronter les mystères de notre patrimoine local vieux de – 30000 ans. Oui, la « Vieille Préhistoire » celle du Paléolithique, est tellement présente en Chalonnais qu'elle inonde le parc du vignoble de la Côte Chalonnaise. Elle s'épanouit bien tout le long de la frange rocheuse depuis Rully jusqu'au fin fond de St Gengoux-le-National. Quant à la « Jeune Préhistoire », elle évolue plus élaborée, parallèlement à la Saône où les sites d'Ouroux-sur-Saône,de Gergy ou Cortelin dévoilent l'aventure humaine du Mésolithique au Néolithique. A ce titre, en 2004, Jean Combier ex-directeur de recherche au CNRS, et ancien Directeur régional des Antiquités, souhaitait voir s'instaurer un Centre de recherche aux abords de Chalon-sur-Saône, pour faire connaître la masse de documents recueillis autrefois et qui dorment, faute du désintéressement des acteurs locaux. Il précise qu'il existe un fond documentaire exceptionnel, prouvant la matérialisation d'un patrimoine extraordinaire en Chalonnais. Il faut saisir dit-il les instances publiques, réouvrir les dossiers, convoquer les Maires de la Communauté de Commune de La Côte Chalonnaise, impliquer les associations, les habitants et les accompagnateurs de crus, pour intensifier la recherche digne de ce nom dans le vignoble chalonnais. C'est toute une chaîne opératoire, comme le disent les préhistoriens, à faire valoir, connaître, respecter, ordonnant une organisation pionnière en territoire Chalonnais. Le Patrimoine en région chalonnaise doit pouvoir engendrer le volontarisme des chercheurs, exacerber les compétences territoriales, pour promouvoir notre localité, favorisant un tourisme très appliqué et bien
tourné vers l'avenir. C'est bien sûr faisable, nonobstant que le territoire pris en tenaille entre Mâconnais et Dijonnais, demande une projection nouvelle dans la recherche en chalonnais.
Alors stoppons les « gargarismes » de la crise, comme le disait le Président de Région et activons pour une re-dynamisation économique et scientifique, dans le développement patrimonial et touristique.
Le projet d'un patrimoine culturel est éligible ici, en Pays Chalonnais, surtout dans ce cadre ou urbanisme et paysages largement préservés en Bourgogne du Sud, se trouvent stratégiquement bien localisés.
Saisir l'offre patrimoniale et culturelle comme facteur d'une nouvelle attractivité, avec le concours de la ville de Chalon-sur-Saône, le Grand Chalon et la grande Communauté de la Côte Chalonnaise, appuyée des efforts de la Drac donnerait un atout supplémentaire à notre extraordinaire territoire local.
Ce projet se proposant « d'agglomération », se convertirait dans l'aboutissement d'une politique ouverte à la forte valorisation d'un formidable potentiel culturel resté longtemps inexploité. Reposant sur son patrimoine archéologique mais aussi architectural, largement restauré et réhabilité, puis ajusté à la qualité de ses équipements de proximité (musées, voire théâtre de plein-air), en correspondance d'une coopération avec Chalon-sur-Saône, ville d'Art et d'Histoire, ce programme illustrerait une approche peu fréquente dans un projet de Pays salvateur et conscient de sa dynamique culturelle. Des orientations stratégiques peuvent conduire à certaines déclinaisons particulières, notamment en direction des populations nouvelles, l'installation de chercheurs, l'attachement d'antennes universitaires, mais aussi de l'artisanat patrimonial (centres,écoles). Le réalisme dans l'amélioration de la connaissance du patrimoine, son appropriation et sa transmission, comme cela se voit en Dordogne, contrée dotée d'une forte animation, peut apporter d'autres atouts liés aux productions touristiques dont les formules attrayantes (montages événementiels) conditionnent la qualité de son développement touristique. Reste évidemment aux acteurs locaux publics ou bien privés de mettre en évidence leur savoir-faire spécifiques, de se mobiliser pour activer la capacité de son territoire. A l'ordre moral, dépendent aussi bien sûr les services centraux et collectivités, les domaines agricoles (labels et certifications) sans oublier la source permanente d'accueil que constitue le bénévolat. Le Patrimoine reste sans conteste, un outil extraordinaire à manier et à exploiter. Sa mise en œuvre doit parfaire à la concrétisation de bienfaits, et à la construction d'une véritable notoriété, pour le bien de tous et surtout dirigée à l'attention des générations à venir. A sublimer l'excellence de la Bourgogne du Sud, il est temps d'aider à conquérir l'espace de notre savoir culturel en Chalonnais. Saisissons déjà, l'opportunité de ce que peut représenter les premiers efforts de la recherche scientifique dans la Vallée des Vaux. Des investigations orchestrées depuis 2004 entre amateurs et professionnels de la Préhistoire convergent vers le questionnement sur l'identité finale de l'homme de Néandertal. Un sujet passionnant en territoire chalonnais ou culture et patrimoine riment avec objectivité et réalisme. Une évidence à ne pas manquer pour offrir au public de nouvelles perspectives sur le contenu du patrimoine chalonnais. Egalement, vous pourrez prendre connaissance du monde de la Préhistoire bientôt avec Préhistorando, nouveau parcours spécifique en Côte Chalonnaise proposant la vie du monde préhistorique à travers le vignoble chalonnais. Une escapade extraordinaire que vous devez envisager seuls ou avec vos enfants, où le charme de votre guide vous conduira dans des secteurs magnifiques, là où les hommes de la préhistoire se sont installés. Au surplus, les salles du Musée Vivant Denon vous proposent d'accéder à la visualisation des objets retrouvés ici ou là en Chalonnais mais aussi des contrées voisines. Dans l'avenir une séance de projection pour les plus attentifs pourra être proposée, ainsi que des exposés sur le patrimoine, préparés par des spécialistes.


Marion Legendre





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